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Thomas Cartron est plasticien, il vit et travaille à Rouen.

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« Thomas Cartron développe un vocabulaire plastique, accompagnant chacune de ses photographies, chaque série, d’un geste, mis à l’œuvre lors de la prise de vue ou du développement. Des gestes associés à une série, même modeste, qui déplacent le corpus de ses œuvres au-delà de la seule prise de vues. 
    Pour ce faire il utilise, le plus souvent, une technique empruntée à un archaïsme photographique, développe ses photographies sur des supports a priori peu adaptés, réalise des installations dans lesquelles des photographies — les siennes ou celles qu’il aura glanées — sont mises en scène, ou bien encore manipule objectifs et appareils avec des procédés bricolés qui sont à l’inverse des outils technologiques qu’il utilise.
    Manipulées, parfois troubles et parfois invisibles, les images que donnent à voir Thomas Cartron semblent s’articuler, pour partie du moins, autour de la question de ce qui reste à la photographie lorsqu’elle disparait et de ce qu’elle ne montre pas lorsqu’elle est apparue. (...) »

En marge de sa pratique de plasticien, Thomas Cartron est également directeur artistique et commissaire d’exposition pour des projets pluridisciplinaires, notamment avec le collectif Nos Années Sauvages. 

Il réalise régulièrement des scénographies pour le spectacle vivant ou des expositions. Il réalise également des projets en design, graphisme et photographie.

CV
Portfolio
Textes

Projet en cours.

Avec le soutien de la Drac Normandie, la Région Normandie, 
le Département de la Seine-Maritime, le Musée Nicéphore Niepce 
et Les Ateliers Vortex.

« Les images de Thomas Cartron pourraient se situer dans un espace virtuel où se produiraient autant l’apparition que la disparition de la représentation, ou autrement dit dans un espace psychique de la représentation où mémoire et oubli, un instant, se rencontrent et se séparent. S’appuyant sur les récits mythiques autant que sur la réalité la plus concrète et la plus actuelle, l’artiste nous propose d’explorer avec lui ce qu’il y a de plus mystérieux en nous-mêmes, d’indicible, d’inépuisable, d’impossible, et qui dans son labyrinthe nous perd autant qu’il nous oriente. » {Extrait du texte de Pascal Bourjac}

Exposition au Repaire Urbain, Centre d’art de la Ville d’Angers, 2022.

Projet qui fait suite à une résidence avec Sylvain Wavrant, 
avec le soutien de la Ville d’Angers et de Nos Années Sauvages. 

« Thomas Cartron pratique une photographie qui ne s’enivre pas de son apparent pouvoir de captation du monde. Une photographie qui se méfie d’elle-même et se refuse à ce travail de faussaire. Une bonne fois pour toutes, l’image de la chose n’a pas le pouvoir de la chose. Il s’agit alors de trouver les moyens techniques ou esthétiques de s’avouer photographie. (…) Et il nous semble en parcourant l’exposition que tout est nouveau et que chaque objet gagne un intérêt imprévu. Une carrière d’ardoise paraît être une terre lunaire. Un paysage lacustre prend une coloration d’apocalypse. Les statues de pierre semblent encore palpitantes d’une vie sous-jacente. La réalité matérielle y retrouve une texture mythologique. Roche, peau, ciel, acier. Nous voilà replongés dans un monde élémentaire. Par le pouvoir de l’illusion et de nos impressions, nous voilà redevenus des hommes antiques. Chimère. » {Extrait du texte « La vie des chimères » de Judith Ashby}

Exposition au Centre d’art et de photographie de Lectoure, 2020.

Projet qui fait suite à une résidence avec Sylvain Wavrant, 
avec le soutien du Centre d’art et de photographie de Lectoure, 
de la DRAC Occitanie dans le cadre d’une résidence « Capsule », 
et de Nos Années Sauvages.

« Anima Obscura est un temps, une parenthèse artistique et réflexive, où deux artistes, dans le cadre d’une structure et d’un territoire accueillants ont risqué leur travail à la mesure d’un mythe saisi en finesse et conscience. Loin de l’illustrer, ils ont su le dépasser tout en lui restant fidèles et sont parvenus à l’actualiser sans user d’artifices technologiques. Anima Obscura n’est ni un plaidoyer pour la nature, ni un procès à charge contre l’humanité, mais plutôt une sorte de mode d’emploi métaphorique d’un bon usage de notre monde en toute intelligence et poésie... » {Extrait du texte « Aux abords de la clairière » de Manuel Pomar}

Exposition au 10/12, Bruxelles, 2020.

Projet qui fait suite à une résidence avec Julie Tocqueville,

« De ces enchaînements « incontrôlables », le risque apparaît et, avec lui, inévitablement, le hasard. Des formes sont apparues, des espaces se sont créés, des symbioses et certains équilibres instables — prêts à entrer dans l’abstraction — ont donné le jour à d’autres réflexions. De façon plus indicielle, l’étude de la cristallisation s’est alors approchée de sphères moins formelles, là où les idées servent de substances. » {Extrait du texte de Coline Franceschetto}

Exposition au 10/12, Bruxelles, 2019.

Avec le soutien de la Ville de Bruxelles, de la Région Normandie, 
de l’INSA Rouen et de la Ville de Rouen. 

« Alors, sur l’image, en grand : de l’informe, de la révélation tout autant que de la disparition. De la matière. Du temps saisi — non pas celui incommensurable de l’espace dont on prend en photo un moment qui, à des années-lumière n’existe plus, mais une constellation de sable et de pistils révélée par le fracas des atomes d’un rayon de soleil sur une simple feuille de papier, un jour d’été. » {Extrait du texte « à présent, à mitan, à l’obscur » d’Alexandre Mare}

Exposition au Musée de la Céramique de Rouen, 2018.

Projet qui fait suite à une résidence de recherche en Ouzbékistan,
avec le soutien de la Région Normandie et de la DRAC Normandie. 

« Le motif traditionnel de cette fleur exploité par Thomas Cartron, bien qu’appartenant à une autre histoire que celles présentées dans le musée, n’en rappelle pas moins le jeu de formes et les dessins que l’on retrouve sur certaines céramiques occidentales. L’on comprendra alors que ces œuvres discrètement disséminées dans les vitrines du musée évoquent comme un jeu de survivances, qui affleurent. Et que ces œuvres sont comme les témoins discrets d’un étant qui s’efface, lui aussi discrètement : la mer. » {Extrait du texte « Le motif, qui affleure » d’Alexandre Mare}